J'ai eu la chance de passer 4 jours en amoureux dans la superbe ville de Boston. Il a fait TELLEMENT beau et notre hôtel était TELLEMENT bien situé, on a marché, marché, pris le métro et marché.
Samedi soir, on avait des billets pour aller voir un humoriste. Comme les spectacle était à 19 h, il était relativement tôt quand il a pris fin. Nous étions assez en forme, donc nous avons décidé d'aller au cinéma pour une représentation de fin de soirée.
Le complexe comportait pas moins de 20 salles. Ils font tout en grand, les Américains. Think big.
On s'assoit donc dans la salle. L'Homme, pour qui un film sans popcorn est aussi impensable qu'un gâteau sans verre de lait, se lève et me dit qu'il s'en va au comptoir de friandises.
J'attends.
Les lumières s'éteignent. La salle est pleine à craquer. Tout à coup, j'aperçois l'Homme, popcorn à la main, à l'entrée de la salle. Mais il regarde derrière lui sans bouger. Il attend.
Il me retrouve, dans l'obscurité.
L'Homme : Je ne sais pas si on va pouvoir écouter notre film...
Maman pieuvre : Pourquoi pas?
L'Homme : Ils sont en train d'évacuer une autre salle...
Maman pieuvre : Ah oui?
L'Homme : Je revenais avec mon popcorn et les portes d'une salle se sont ouvertes et les gens sortaient en criant à tue-tête, avec des visages apeurés. Quelqu'un a cassé la vitre qui recouvrait l'alarme de feu et a sonné l'alarme.
Maman pieuvre : Comment ça on entend rien ici?
L'Homme : Je sais pas. Ensuite, un super grand monsieur habillé en noir avec un capuchon est sorti de la salle, il marchait lentement et avait un sac dans chaque main. J'ai demandé à plusieurs personnes ce qui se passait et tout le monde me dépassait en courant et en criant.
Maman pieuvre : Et nous on reste ici???
L'Homme : Je sais pas, on va attendre pour voir.
J'étais assise dans mon siège en train de CA-PO-TER. Je me suis dit ça y est, on est au mauvais endroit, au mauvais moment. Je m'imaginais un tireur fou dans la salle voisine, je regardais autour de moi, toutes ces personnes qui n'avaient aucune idée de ce qui se passait à quelques pas d'elles. Je ne savais pas si on devait rester ou sortir, ça ne me tentait pas de voir quelque chose d'horrible ou de me retrouver sur le chemin de ce qui faisait fuir tant de gens. Mais en restant assise, n'étais-je pas plus vulnérable? Une cible facile? Car ça arrive, des choses comme ça aux États-Unis. C'est malheureux, mais c'est arrivé plusieurs fois.
L'Homme mangeait son popcorn tranquillement, pas du tout stressé.
Le film commence. Disons que les premières 15 minutes, j'ai eu du mal à me concentrer. J'attendais qu'un message nous enjoigne de quitter la salle, que l'alarme de feu retentisse, qu'un détraqué entre dans la salle. À chaque fois que je voyais le rai de lumière, signe que quelqu'un entrait dans la salle, je retenais mon souffle.
Finalement, le film prend fin. On sort de la salle, rien à l'horizon. On sort du complexe, rien non plus. On n'a jamais su ce qui s'était passé. J'ai même regardé dans le journal le lendemain. Absolument rien.
Je me demandais même si l'Homme avait halluciné.
Les Américains sont-ils tellement entourés de violence que la plupart des événements sont anodins?
Tant mieux, il n'est rien arrivé. Mais disons que j'ai vraiment compris l'ampleur de l'adage qui dit : Ça n'arrive pas qu'aux autres.
lundi 15 novembre 2010
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5 commentaires:
Et bien je ne sais pas ce que j'aurais fait à ta place... le mieux était de rester... tu as bien fait, mais que de stress ! Samantha
Mon Dieu quelle histoire! C'est épeurant!
Chanceuse! J'adore Boston.
Ouin, tu as dû vraiment stresser! Pis ton chum qui mangait son pop corn comme si de rien n'était... c'est ben les hommes! Toi tu devais être en train de penser aux enfants, je suis certaine.
Carole
Et les marmottes elles plient le papier ....!
Il était aromatisé à quoi le pop-corn?
Titèi
Je confirme, ce n'était pas du popcorn magique...
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