vendredi 20 décembre 2013

Ce que tu aimes, laisse-le libre...

Je sentais que ça venait. Je m'en doutais, mais essayais de me convaincre du contraire. J'espérais, surtout. En vain.

Dimanche dernier, à l'heure même où Petit Monsieur devait revenir chez moi, il m'a appelée. Il m'a demandé s'il pouvait rester chez son père.

Et comme ce n'était pas un coup de tête de sa part,
comme depuis 16 mois il me dit qu'il n'aime pas venir chez moi et qu'il est mieux chez son père, comme je veux qu'il soit heureux et
comme je l'aime à l'infini,

j'ai dit oui.

J'ai dit oui.

À mon grand désespoir.

Même si je m'ennuie,
même si je suis triste,
même si je suis en colère,
même si je regrette déjà d'avoir dit oui,
même s'il me manque terriblement,
même si je n'ai aucune nouvelle,
même si je ne sais pas ce qui se passe dans sa vie,
même si chaque minute loin de moi est comme une année entière,
même s'il manque un gros morceau à mon cœur,
même si je croyais ne pas pouvoir supporter une autre épreuve,

Je dois le laisser aller.

Car c'est ça, être maman. C'est apprendre que nos enfants font leur chemin, pas toujours celui qu'on leur a tracé, celui qu'on voudrait qu'ils empruntent.

C'est les laisser aller en étant là, c'est espérer qu'ils n'auront pas trop mal, c'est les regarder grandir et faire des choix, même s'ils n'ont que 11 ans.

C'est leur faire confiance.

C'est vouloir leur bonheur.

C'est être patient.

Je t'attendrai, mon poussin.