Petit Monsieur est en première année. Ça fait tellement longtemps qu'il attend de faire enfin du "vrai travail". Depuis que Fillette va à l'école justement. SAUF QUE. Il (s'emmerdre royalement) s'ennuie pour mourir.
Comme il pleure presqu'à tous les soirs en clamant qu'il n'apprend rien, qu'il trouve ça trop facile, qu'il veut aller à l'université (rien de moins) et apprendre des choses nouvelles et difficiles, j'ai donc jugé bon d'avoir une petite discussion avec son prof, question de savoir si il n'y avait pas moyen de le tenir plus occupé ou de profiter du fait qu'il sait lire depuis longtemps pour qu'il en fasse un peu plus que les autres.
Maman pieuvre : Comment ça se passe avec Petit Monsieur dans la classe?
Mme G. : Ça se passe bien, il fonctionne bien, j'avoue qu'en lecture il a l'air de plus s'ennuyer mais à part ça il s'adapte bien.
Je commence donc à lui dire ce qui se passait le soir à la maison et qu'il est complètement démotivé (en 1ere année, ça commence bien).
Mme. G. : Vous devez comprendre que j'ai une classe très jeune, ils sont tous nés entre mai et août (comme Petit Monsieur d'ailleurs) et je dois aller très lentement. Je suis d'ailleurs déjà en retard dans mon programme et des fois je m'arracherais les cheveux.
Maman pieuvre : Je comprends très bien, il y en a qui ne connaissent pas leurs lettres encore, mais Petit Monsieur sait lire depuis longtemps, je lui donne des dictées le soir et je lui épelle des mots parce que les devoirs ça prend 15 secondes et qu'il veut travailler et apprendre. Est-ce que ça serait possible pendant que les autres apprennent leurs lettres que lui lise des textes ou des livres?
Mme G. : Bon vous devez comprendre que si je commence à donner du travail différent à Petit Monsieur que les autres vont se demander pourquoi lui et pas eux et...
Maman pieuvre : Ben ils ne savent pas lire! C'est ça la raison! Quand ils sauront lire, ils liront des textes!
Mme G. : Bon peut-être que je pourrais l'asseoir tout seul derrière l'étagère pendant la lecture comme ça les autres ne verraient pas qu'il fait du travail différent...
Maman pieuvre : Il me semble que ça attirerait encore plus l'attention sur lui de le mettre à part, non?
Mme G. : Ben non, il serait caché derrière le meuble.
Maman pieuvre : ...
Mme G. : ...
Maman pieuvre : Alors vous allez l'isoler des autres?
Mme G. : Ça serait la solution pour qu'il puisse lire des livres. Avec votre permission, je pourrais le faire évaluer.
Maman pieuvre : Évaluer???
Mme G. : Par l'orthopédagogue. Je vous promets rien là. C'est un long processus et je dois passer par la direction. L'orthopédagogue est débordée, je ne sais même pas si elle pourrait l'évaluer. Mais avec votre accord, je pourrais faire la demande.
Maman pieuvre : Et l'évaluation dira quoi?
Mme G. : Comme je vous dis, je vous promets rien. Je sais pas si elle pourra le voir mais elle évaluera il est rendu où au niveau académique. Elle va peut-être juger qu'il est prêt pour la 2ème ou qu'il lui manque juste quelques petites notions mais qu'il serait mieux en 2ème.
Maman pieuvre : Et après?
Mme G. : Si elle l'évalue (et je vous répète encore que je peux rien vous promettre, elle pourra peut-être même pas le voir) et qu'elle juge qu'il serait mieux en 2ème, ça sera à vous de décider si vous voulez qu'il change de niveau. Mais peut-être qu'il y a même pas de place en 2ème, peut-être que même s'il doit y aller il pourra pas. Comme je vous dis, je promets rien.
Maman pieuvre : ... si y'a pas de place en 2ème, ça sert à quoi de faire tout le processus?
Mme G. : Ben ché pas, c'est votre décision.
Maman pieuvre : Admettons que je décide de le faire évaluer et admettons que l'ortho puisse le voir, on saura quand?
Mme G. : Si jamais l'orthopédagogue peut l'évaluer (et je vous dis je ne suis pas certaine), c'est plusieurs rencontres, ensuite elle rédige un rapport, elle envoie ça à la direction et après...
Maman pieuvre : Finalement vous êtes en train de me dire que c'est long et laborieux?
Mme G. : J'aime mieux vous dire ça comme ça parce que je voudrais pas créer d'attentes...
Loin de moi l'idée d'avoir des attentes pour mon fils... vraiment pour qui elle me prend!!!
mercredi 8 octobre 2008
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2 commentaires:
le jour où l'éducation, dite nationale dans certains pays francophones, sera à la hauteur de l'intellect du fruit jouflu d'une union on l'espère maritale, l'Homme ne sera plus un loup pour lui-même.
Et vlan!
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