Hier soir, je vais chercher Petit Monsieur à son entraînement de plongeon. Il est fatigué et a besoin d'une pause.
Dans la voiture :
Petit Monsieur : Youppi, j'aurai pas d'entraînement la semaine prochaine!
Maman pieuvre, étonnée : Tu es content?
Petit Monsieur : Euh, oui...
Maman pieuvre : Comment ça? Tu en fais jamais assez, tu veux y aller même le samedi faire tes acrobaties!
Petit Monsieur : Ouin...
Maman pieuvre : Est-ce que c'est parce que tu es nerveux d'aller aux jeux du Québec, par hasard?
Petit Monsieur : Un peu...
Maman pieuvre, se répétant : Ça va bien aller, fais de ton mieux blablabla... Tu aimes ça le plongeon, aie du plaisir blablabla...
Petit Monsieur : Ouin, j'aime ça le plongeon, mais...
Maman pieuvre : Mais...
Petit Monsieur : J'aime pas ça à la folie.
Maman pieuvre, riant : Ah non? Tu aimes quoi à la folie, alors?
Petit Monsieur : Ben... toi!
J'inspire et retiens mon souffle.
Mon poussin.
*********************************************************
Je vous abandonne, chers lecteurs, car je quitte pour une semaine sur une île lointaine, au grand dam de mes collègues de travail qui ont tous 2 voitures-une-grosse-maison-un-chalet-une-roulotte-trois-enfants-à-l'école-privée...
Notre choix à nous, c'est de voir le monde!
Je vous reviendrai reposée (j'y compte bien), bronzée (j'y tiens encore plus), munie d'anecdotes antiguaises et d'histoires des Jeux du Québec, gracieuseté de Petit Monsieur.
Bonne semaine de relâche (au Québec) à tous!!
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vendredi 25 février 2011
dimanche 30 janvier 2011
Une journée douce-amère
Aujourd'hui avaient lieu les finales régionales de plongeon. Si Petit Monsieur se classait dans les 2 premiers de sa catégorie, il allait participer aux Jeux du Quében en mars. Pour mes lecteurs européens, les Jeux du Québec sont comme les Olympiques pour les jeunes, avec cérémonies d'ouverture et de clôture, médailles, tous les jeunes dorment sur place pendant la semaine comme au village olympique, etc.
L'Homme, en Europe, m'envoie un courriel 15 minutes avant le début de la compétition. Il est 22 h à Londres. Il veut que je lui écrive quel plongeon fait chaque plongeur et les notes de chacun. Comme je veux regarder la compétition et non mon blackberry, je ne fais que lui envoyer les notes de Petit Monsieur. Et aujourd'hui, c'était sévère.
Il a 8 ans et est dans la catégorie des 8 à 11 ans.
Petit Monsieur n'avait que de 6 et des 6,5. C'étaient les juges de la Fédération de plongeon. Ouf.
Il avait 3 plongeons obligatoires et 2 de son choix à effectuer.
Les juges compilent les notes. Et voici venu le temps de la remise des médailles. Sa catégorie est appelée en dernier.
Petit Monsieur a remporté l'or.
Il représentera notre région aux Jeux du Québec. À 8 ans.
Même lui a peine à le croire.
J'écris ça en vitesse à l'Homme, il est ému sur son continent lointain.
Et pendant que j'applaudis, pendant que je suis pleine d'une fierté immense, j'ai tellement de chagrin.
Parce que les Jeux ont lieu la semaine même où l'Homme et moi allons en voyage pour ses 40 ans.
C'est prévu depuis des mois. On a fait exprès pour partir pendant la semaine de congé des enfants pour qu'ils puissent aller chez ma mère. Je n'aurais jamais pensé que mon fils irait aux Jeux du Québec en même temps.
On n'y sera pas, nous, ses parents, qui sommes les plus fiers de lui, qui l'encourageons toujours dans son sport. C'est sa première grande expérience et nous ne pourrons la partager avec lui.
Bien sûr, il aura plein de supporters, mes parents, sa cousine, peut-être aussi des amis. Je sais qu'il sera bien entouré et qu'il aura tout plein d'encouragements. Mais quand même.
Je rate un moment très important de sa vie. De sur mon île, je vais penser à lui très fort.
J'espère qu'il ne m'en voudra pas de ne pas avoir été là.
L'Homme, en Europe, m'envoie un courriel 15 minutes avant le début de la compétition. Il est 22 h à Londres. Il veut que je lui écrive quel plongeon fait chaque plongeur et les notes de chacun. Comme je veux regarder la compétition et non mon blackberry, je ne fais que lui envoyer les notes de Petit Monsieur. Et aujourd'hui, c'était sévère.
Il a 8 ans et est dans la catégorie des 8 à 11 ans.
Petit Monsieur n'avait que de 6 et des 6,5. C'étaient les juges de la Fédération de plongeon. Ouf.
Il avait 3 plongeons obligatoires et 2 de son choix à effectuer.
Les juges compilent les notes. Et voici venu le temps de la remise des médailles. Sa catégorie est appelée en dernier.
Petit Monsieur a remporté l'or.
Il représentera notre région aux Jeux du Québec. À 8 ans.
Même lui a peine à le croire.
J'écris ça en vitesse à l'Homme, il est ému sur son continent lointain.
Et pendant que j'applaudis, pendant que je suis pleine d'une fierté immense, j'ai tellement de chagrin.
Parce que les Jeux ont lieu la semaine même où l'Homme et moi allons en voyage pour ses 40 ans.
C'est prévu depuis des mois. On a fait exprès pour partir pendant la semaine de congé des enfants pour qu'ils puissent aller chez ma mère. Je n'aurais jamais pensé que mon fils irait aux Jeux du Québec en même temps.
On n'y sera pas, nous, ses parents, qui sommes les plus fiers de lui, qui l'encourageons toujours dans son sport. C'est sa première grande expérience et nous ne pourrons la partager avec lui.
Bien sûr, il aura plein de supporters, mes parents, sa cousine, peut-être aussi des amis. Je sais qu'il sera bien entouré et qu'il aura tout plein d'encouragements. Mais quand même.
Je rate un moment très important de sa vie. De sur mon île, je vais penser à lui très fort.
J'espère qu'il ne m'en voudra pas de ne pas avoir été là.
lundi 6 décembre 2010
La performance
Petit Monsieur a 8 ans et demi et a remporté samedi sa 4e médaille d'or en plongeon. Ça fait 2 ans qu'il plonge et il a 5 médailles. En 5 compétitions.
Maintenant, je me questionne sérieusement.
Au niveau technique, de tout évidence, tout va très bien.
Au niveau mental, c'est une autre paire de manches.
Il se met beaucoup de pression, il est très stressé avant les compétitions, il a peur de ne pas réussir (peur complètement ridicule, si on en juge par ses prouesses).
Je dédramatise, je l'encourage, je lui dis qu'on s'en fout de ses notes et de son rang, que c'est qqc qu'il aime beaucoup, que je veux simplement qu'il ait du plaisir etc. Cause toujours, la mère.
Il a décidé qu'il devait performer. Et il performe.
Après la compétition de samedi, une fois l'adrénaline tombée, il était complètement épuisé. Il est revenu à la maison, s'est assis et a lu un livre au complet sans bouger et sans dire un mot. Il m'a dit je suis tellement fatigué, demain je ne veux RIEN faire.
Je me demande sérieusement si c'est sain qu'un enfant de 8 ans vive ce stress. D'un côté, s'il apprend à le gérer (et ce n'est pas gagné!!), il gardera cette force toute sa vie. De l'autre, il me semble que ça ne presse pas de savoir ça à son âge.
En plus, on ne le pousse pas plus qu'il ne le faut, il s'impose lui-même ses critères. Même son entraîneure m'a dit qu'elle trouvait qu'il se mettait trop de pression. La ligne entre faire un sport et en retirer du plaisir et être très stressé par l'exécution dudit sport est très mince. J'ai peur qu'il n'ait plus de plaisir.
C'est tellement beau de le voir plonger.
*************************************************
Dans un autre ordre d'idées, hier j'allais justement avec lui voir une pièce de théâtre pour enfants. Il a été assez déçu du caractère philosophique du contenu. Il n'y avait qu'un seul personnage, et pendant une heure, elle s'est questionnée sur le sens de la vie.
En revenant, dans l'auto, j'explique un peu à Petit Monsieur ce qu'est la philosophie.
Maman pieuvre : Comme par exemple, dans la pièce, la fille se demandait s'il y avait de la vie après la mort.
Petit Monsieur : Ben, c'est sûr!
Maman pieuvre : C'est pas tout le monde qui croit ça!
Petit Monsieur : Ben, Grand-Papa, il est mort, et moi je vis encore!!!
Silence.
J'éclate de rire.
Comme quoi la vie après la mort, c'est assez simple après tout!
Maintenant, je me questionne sérieusement.
Au niveau technique, de tout évidence, tout va très bien.
Au niveau mental, c'est une autre paire de manches.
Il se met beaucoup de pression, il est très stressé avant les compétitions, il a peur de ne pas réussir (peur complètement ridicule, si on en juge par ses prouesses).
Je dédramatise, je l'encourage, je lui dis qu'on s'en fout de ses notes et de son rang, que c'est qqc qu'il aime beaucoup, que je veux simplement qu'il ait du plaisir etc. Cause toujours, la mère.
Il a décidé qu'il devait performer. Et il performe.
Après la compétition de samedi, une fois l'adrénaline tombée, il était complètement épuisé. Il est revenu à la maison, s'est assis et a lu un livre au complet sans bouger et sans dire un mot. Il m'a dit je suis tellement fatigué, demain je ne veux RIEN faire.
Je me demande sérieusement si c'est sain qu'un enfant de 8 ans vive ce stress. D'un côté, s'il apprend à le gérer (et ce n'est pas gagné!!), il gardera cette force toute sa vie. De l'autre, il me semble que ça ne presse pas de savoir ça à son âge.
En plus, on ne le pousse pas plus qu'il ne le faut, il s'impose lui-même ses critères. Même son entraîneure m'a dit qu'elle trouvait qu'il se mettait trop de pression. La ligne entre faire un sport et en retirer du plaisir et être très stressé par l'exécution dudit sport est très mince. J'ai peur qu'il n'ait plus de plaisir.
C'est tellement beau de le voir plonger.
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Dans un autre ordre d'idées, hier j'allais justement avec lui voir une pièce de théâtre pour enfants. Il a été assez déçu du caractère philosophique du contenu. Il n'y avait qu'un seul personnage, et pendant une heure, elle s'est questionnée sur le sens de la vie.
En revenant, dans l'auto, j'explique un peu à Petit Monsieur ce qu'est la philosophie.
Maman pieuvre : Comme par exemple, dans la pièce, la fille se demandait s'il y avait de la vie après la mort.
Petit Monsieur : Ben, c'est sûr!
Maman pieuvre : C'est pas tout le monde qui croit ça!
Petit Monsieur : Ben, Grand-Papa, il est mort, et moi je vis encore!!!
Silence.
J'éclate de rire.
Comme quoi la vie après la mort, c'est assez simple après tout!
mercredi 16 juin 2010
La carrière de Fillette
Comme c'est ironique...
Mon dernier billet parlait de Fillette qui était découragée de l'école et qui m'a dit qu'elle ne travaillerait jamais.
Aujourd'hui, en revenant de l'école, elle me dit : Maman! Mon texte sera au musée!
Les élèves de 4e ont des examens du Ministère. Pour l'examen de français, il s'agissait de rédiger un conte à propos d'une vieille clé du 18e siècle. Plusieurs critères étaient évalués : originalité, organisation et structure du récit, vocabulaire, grammaire et orthographe et j'en passe.
Les meilleurs récits devaient être acheminés à Montréal pour être exposés dans un musée de l'histoire du Québec.
Deux histoires ont été choisies, dont celle de Fillette.
Elle me l'a racontée, je ne l'ai même pas vue parce que c'est un examen. Je devrai la lire comme tout le monde, une fois qu'elle sera affichée sur le site Web du musée en question.
Elle était très fière d'elle (ça fait changement!). Et nous aussi! J'ai bien hâte de lire son conte.
À 9 ans, être une auteure lue par un large public, c'est tout un événement! Et disons que ça fait du bien à son moral...
Mon dernier billet parlait de Fillette qui était découragée de l'école et qui m'a dit qu'elle ne travaillerait jamais.
Aujourd'hui, en revenant de l'école, elle me dit : Maman! Mon texte sera au musée!
Les élèves de 4e ont des examens du Ministère. Pour l'examen de français, il s'agissait de rédiger un conte à propos d'une vieille clé du 18e siècle. Plusieurs critères étaient évalués : originalité, organisation et structure du récit, vocabulaire, grammaire et orthographe et j'en passe.
Les meilleurs récits devaient être acheminés à Montréal pour être exposés dans un musée de l'histoire du Québec.
Deux histoires ont été choisies, dont celle de Fillette.
Elle me l'a racontée, je ne l'ai même pas vue parce que c'est un examen. Je devrai la lire comme tout le monde, une fois qu'elle sera affichée sur le site Web du musée en question.
Elle était très fière d'elle (ça fait changement!). Et nous aussi! J'ai bien hâte de lire son conte.
À 9 ans, être une auteure lue par un large public, c'est tout un événement! Et disons que ça fait du bien à son moral...
jeudi 11 mars 2010
Spirou
Voici venu le temps de vanter ma Fillette. Je ne peux m'en empêcher.
Depuis janvier, elle suit un cours de BD un soir par semaine. Elle ADORE ça. C'est un beau complément à ses cours d'aquarelle. Ça lui permet d'exploiter son talent en dessin. Car elle est bonne en dessin ma Fillette.
Les élèves devaient choisir un personnage de BD et le reproduire à l'encre de Chine, au PINCEAU.
Elle a ouvert un Spirou, et deux cours plus tard, voilà le résultat :

Depuis janvier, elle suit un cours de BD un soir par semaine. Elle ADORE ça. C'est un beau complément à ses cours d'aquarelle. Ça lui permet d'exploiter son talent en dessin. Car elle est bonne en dessin ma Fillette.
Les élèves devaient choisir un personnage de BD et le reproduire à l'encre de Chine, au PINCEAU.
Elle a ouvert un Spirou, et deux cours plus tard, voilà le résultat :
Je l'avoue, c'est la première fois où j'ai vraiment cru que quelqu'un d'autre qu'elle avait fait ce dessin (shame on me). C'est fait sur du carton épais, impossible de voir au travers.
Son professeur a montré le dessin à toute la classe et a déclaré que son dessin était parfait. Ai-je dit qu'à seulement 9 ans, elle était la plus jeune de son groupe? Et que ça faisait à peine 2 mois qu'elle suivait le cours? Et qu'elle avait fait ça au pinceau?
Fillette, qui ne se trouve jamais à la hauteur des exigences qu'elle se fixe elle-même, rayonnait littéralement quand elle m'a montré son dessin.
Et ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est quand je l'ai entendue dire : je suis TRÈS fière de moi Maman.
Il était temps. Il y a un début à tout.
Vive Spirou.
dimanche 20 décembre 2009
La Compétition
L'école était terminée pour l'année, mais nos fins de semaine de fous ne l'étaient pas. Une compétition de plongeon attendait Petit Monsieur.
Il ne voulait plus y participer, fatigué de son automne chargé, ne voulant que profiter du début de ses vacances.
Nous n'étions pas plus enjoués que lui d'assister à 3 heures de plongeon dans une chaleur humide écrasante. Un après-midi complet dans les estrades de la piscine, à regarder tous les enfants effectuer chacun 3 plongeons de pratique et leurs 3 plongeons de la compétition. Tout cela était suivi d'une démonstration de l'équipe de compétition nationale et finalement, de la remise des médailles.
Donc, c'est un peu à contre-coeur que nous nous sommes dirigés tous les quatre à la piscine hier après-midi.
J'avais dit à Petit Monsieur de prendre son temps une fois arrivé sur le tremplin. L'année dernière, il mettait un pied sur le tremplin, et sans attendre, marchait jusqu'au bout et effectuait son plongeon. Je lui ai dit de bien se concentrer. Il était un peu nerveux, car il avait décidé qu'il voulait battre sa performance de l'an dernier qui lui avait mérité une médaille de bronze. Il se mettait de la pression. Il avait décidé qu'il devait gagner.
Petit Monsieur : Je sais que je vais gagner.
Maman pieuvre : Même si tu ne gagnes pas, on sera fiers de toi. Fais de ton mieux, c'est tout.
Les responsables annoncent l'ordre des plongeurs. Comble de malheur, Petit Monsieur plonge le dernier! Il lève la tête et nous regarde, découragé. Il devra attendre que les autres 17 plongeurs plongent avant lui. Ils font chacun 3 plongeons.
Au premier tour, Petit Monsieur monte sur le tremplin et se concentre. Un peu trop longtemps même. Un vrai pro. Il fait son plongeon que je juge très bon. Les 5 juges donnent leur note. Je n'en reviens pas, des 6,5 et des 7!!!!! Je suis outrée, c'est du vol, Sylvie Fréchette ne s'est pas fait autant arnaquer lors des Olympiques de Barcelone!!!
Avoir un enfant qui est entièrement soumis au jugement complètement subjectif de parfaits étrangers rend fou. J'étais prête à monter aux barricades. C'était un complot, le juge no 5 devait avoir un membre de sa famille qui plongeait contre Petit Monsieur.
Bon. Je me rassieds. Petit Monsieur baille à se décrocher la mâchoire dans la file d'attente.
Au deuxième tour, Petit Monsieur exécute son saut périlleux avant groupé. Wow. Même les autres parents ont crié bravo après sa performance. Je surveillais les juges du coin de l'oeil, ce plongeon-là méritait de belles notes, c'était certain. Le juge no 5 donne encore la note la plus faible, mais Petit Monsieur obtient 3 notes de 8. Le juge no 5 est peut-être Brésilien. Je respire un peu.
Au dernier tour, tous les enfants ont fini leurs 3 plongeons à part Petit Monsieur qui plonge le dernier. Alors les autres autour parlent, se chamaillent, lancent leur serviette. Petit Monsieur monte sur le tremplin, et doit faire un saut périlleux arrière carpé. Il est donc dos à l'eau mais face aux autres enfants qui ont fini de plonger et aux 10 ados qui plongent tout de suite après et qui font la queue au tremplin de Petit Monsieur. Je me demande s'il pourra se concentrer aussi bien dans ce brouhaha.
Il fait ça de main de maître. Je suis étonnée de son degré de concentration. Il exécute son plongeon. On l'applaudit. Il faut maintenant attendre les résultats.
Les responsables commencent en nommant les résultats de l'enfant qui occupe la dernière position. Les résultats sont lus, certains vont chercher leur ruban en bougonnant. Le temps passe, Petit Monsieur n'est toujours pas nommé. On arrive à la médaille de bronze. Ce n'est pas Petit Monsieur. Fillette nous regarde, les yeux ronds. On trépigne d'impatience. L'enfant qui remporte la médaille d'argent a obtenu 78 points et ce n'est pas Petit Monsieur. Il ne reste que lui. On sait maintenant qu'il a gagné l'or.
On entend au micro : Et le grand champion, avec 94,5 points : Petit Monsieur!
Voir son enfant sur la première marche du podium, le sourire fendu jusqu'aux oreilles, se faire mettre la médaille autour du cou, ça ne s'explique pas.
Et dire qu'il ne voulait pas y aller.
Et nous non plus.
Les vacances ont commencé quand Petit Monsieur est monté sur le podium. Et elles commencent très bien.
Il ne voulait plus y participer, fatigué de son automne chargé, ne voulant que profiter du début de ses vacances.
Nous n'étions pas plus enjoués que lui d'assister à 3 heures de plongeon dans une chaleur humide écrasante. Un après-midi complet dans les estrades de la piscine, à regarder tous les enfants effectuer chacun 3 plongeons de pratique et leurs 3 plongeons de la compétition. Tout cela était suivi d'une démonstration de l'équipe de compétition nationale et finalement, de la remise des médailles.
Donc, c'est un peu à contre-coeur que nous nous sommes dirigés tous les quatre à la piscine hier après-midi.
J'avais dit à Petit Monsieur de prendre son temps une fois arrivé sur le tremplin. L'année dernière, il mettait un pied sur le tremplin, et sans attendre, marchait jusqu'au bout et effectuait son plongeon. Je lui ai dit de bien se concentrer. Il était un peu nerveux, car il avait décidé qu'il voulait battre sa performance de l'an dernier qui lui avait mérité une médaille de bronze. Il se mettait de la pression. Il avait décidé qu'il devait gagner.
Petit Monsieur : Je sais que je vais gagner.
Maman pieuvre : Même si tu ne gagnes pas, on sera fiers de toi. Fais de ton mieux, c'est tout.
Les responsables annoncent l'ordre des plongeurs. Comble de malheur, Petit Monsieur plonge le dernier! Il lève la tête et nous regarde, découragé. Il devra attendre que les autres 17 plongeurs plongent avant lui. Ils font chacun 3 plongeons.
Au premier tour, Petit Monsieur monte sur le tremplin et se concentre. Un peu trop longtemps même. Un vrai pro. Il fait son plongeon que je juge très bon. Les 5 juges donnent leur note. Je n'en reviens pas, des 6,5 et des 7!!!!! Je suis outrée, c'est du vol, Sylvie Fréchette ne s'est pas fait autant arnaquer lors des Olympiques de Barcelone!!!
Avoir un enfant qui est entièrement soumis au jugement complètement subjectif de parfaits étrangers rend fou. J'étais prête à monter aux barricades. C'était un complot, le juge no 5 devait avoir un membre de sa famille qui plongeait contre Petit Monsieur.
Bon. Je me rassieds. Petit Monsieur baille à se décrocher la mâchoire dans la file d'attente.
Au deuxième tour, Petit Monsieur exécute son saut périlleux avant groupé. Wow. Même les autres parents ont crié bravo après sa performance. Je surveillais les juges du coin de l'oeil, ce plongeon-là méritait de belles notes, c'était certain. Le juge no 5 donne encore la note la plus faible, mais Petit Monsieur obtient 3 notes de 8. Le juge no 5 est peut-être Brésilien. Je respire un peu.
Au dernier tour, tous les enfants ont fini leurs 3 plongeons à part Petit Monsieur qui plonge le dernier. Alors les autres autour parlent, se chamaillent, lancent leur serviette. Petit Monsieur monte sur le tremplin, et doit faire un saut périlleux arrière carpé. Il est donc dos à l'eau mais face aux autres enfants qui ont fini de plonger et aux 10 ados qui plongent tout de suite après et qui font la queue au tremplin de Petit Monsieur. Je me demande s'il pourra se concentrer aussi bien dans ce brouhaha.
Il fait ça de main de maître. Je suis étonnée de son degré de concentration. Il exécute son plongeon. On l'applaudit. Il faut maintenant attendre les résultats.
Les responsables commencent en nommant les résultats de l'enfant qui occupe la dernière position. Les résultats sont lus, certains vont chercher leur ruban en bougonnant. Le temps passe, Petit Monsieur n'est toujours pas nommé. On arrive à la médaille de bronze. Ce n'est pas Petit Monsieur. Fillette nous regarde, les yeux ronds. On trépigne d'impatience. L'enfant qui remporte la médaille d'argent a obtenu 78 points et ce n'est pas Petit Monsieur. Il ne reste que lui. On sait maintenant qu'il a gagné l'or.
On entend au micro : Et le grand champion, avec 94,5 points : Petit Monsieur!
Voir son enfant sur la première marche du podium, le sourire fendu jusqu'aux oreilles, se faire mettre la médaille autour du cou, ça ne s'explique pas.
Et dire qu'il ne voulait pas y aller.
Et nous non plus.
Les vacances ont commencé quand Petit Monsieur est monté sur le podium. Et elles commencent très bien.
samedi 13 décembre 2008
Vernissage
Ce matin avait lieu l'exposition du cours d'aquarelle de Fillette. Voici, en mon honneur, une de ses oeuvres! Non mais avouez, quelle belle pieuvre...
Mon bureau est une véritable galerie d'art, je n'ai plus assez de murs pour tout exposer ce que fait notre petite artiste en herbe. On ne voit pas bien sur la photo, mais il y a des reflets dans la mer... impressionnant.
Voici un portrait qu'elle a fait au pastel à l'huile, directement sur le carton, sans tracer au préalable. Il y a même de l'ombre sous le menton...
Enfin, nous avons quelques weekends de répit, ce vernissage sonnait la fin des cours la fin de semaine, finis le tennis, la natation, le plongeon, l'aquarelle, on se reverra en janvier!
Mon bureau est une véritable galerie d'art, je n'ai plus assez de murs pour tout exposer ce que fait notre petite artiste en herbe. On ne voit pas bien sur la photo, mais il y a des reflets dans la mer... impressionnant.
Enfin, nous avons quelques weekends de répit, ce vernissage sonnait la fin des cours la fin de semaine, finis le tennis, la natation, le plongeon, l'aquarelle, on se reverra en janvier!
samedi 6 décembre 2008
Le Podium
Voilà 2 mois et demi que Petit Monsieur prend des cours de plongeon. Je dois vous avouer que malgré qu'il soit Taureau, l'eau est son élément. C'est un vrai dauphin. Il y a des familles qui passent leurs weekends à l'aréna, nous c'est à la piscine. Au lieu "d'attrapper les hémorroïdes" sur les bancs gelés de la patinoire, on sue à grosses gouttes dans les gradins de la piscine.
Aujourd'hui, il y avait une compétition de plongeon (question de rentrer dans notre investissement j'imagine!). Petit Monsieur était nerveux depuis hier, très nerveux même. Inexplicablement nerveux car il est très bon. Comme le trac ne s'en va pas seulement en se disant tout va bien aller, j'ai fait de mon mieux pour le rassurer et pour lui dire que l'important, c'est qu'il fasse de son mieux et qu'il s'amuse. Paroles vaines. Il était très nerveux. Il me stressait même.
Sans savoir que nous passerions l'après-midi complet à la piscine (40 plongeurs environ qui exécutaient chacun 3 plongeons devant des juges qui donnaient des notes), nous sommes arrivés, tout motivés à la piscine. Je m'installe avec Fillette dans les gradins pendant que l'Homme aidait Petit Monsieur à trouver le vestiaire de cette nouvelle piscine.
Commencent alors la série de réchauffements, les explications, la formation des groupes, les plongeons de pratique, et j'en passe. Dans les gradins, on s'affairait déjà à trouver des objets avec lesquels nous aérer. Une heure plus tard (!!!) ils annoncent l'ordre d'exécution des plongeurs. Petit Monsieur plongera le 9ème.
À son tour, il monte sur le tremplin, se tenant les 2 mains sur la poitrine, avançant de peine et de misère, comme s'il marchait sur la planche d'un bateau de pirates. Son stress était palpable. Il se retourne pour que la responsable lui dise quel plongeon exécuter. On entend au micro : Petit Monsieur, plongeon avant groupé, degré de difficulté 1.0.
L'Homme et moi on rigolait de voir qu'il y avait des degrés de difficulté. Petit Monsieur exécute un plongeon qu'il a dû faire 1000 fois, dans son cours, dans notre piscine en jouant, après ses cours de natation, lors de bains libres, etc. Mais il ne l'exécute pas bien. Pas si mal, mais c'était loin de ce qu'on l'a déjà vu faire. Les juges lèvent leurs cartes, les notes vont de 5,5 à 7. Pas fort.
Pour son deuxième tour, autre plongeon, même marche stressée jusqu'à l'abattoir, même histoire. L'Homme et moi on échange des regards, se demandant sans se parler si on a pas affaire à un "chokeux". Quelqu'un plein de talent mais qui n'arrive pas à livrer la marchandise sous pression. J'étais très déçue pour lui, je savais qu'il n'était pas à son meilleur. Il était capable de plonger beaucoup mieux que ça.
Pendant son troisième plongeon (qui s'est mérité quelques 8), je me voyais le consoler, si triste de ne pas avoir gagné de médaille, répétant à qui mieux mieux qu'il n'aimait pas le plongeon et qu'il ne voudrait plus en faire de sa vie etc. Je me récitais mentalement des phrases toutes faites pour le réconforter. Je le connais. Il aime se dépasser et il réussit facilement. Alors des résultats comme ceux-ci, c'est dramatique pour lui.
Trois heures après notre arrivée (il était temps!!!), les joues rouges et le front moite, nous avons enfin eu la chance d'assiter à la remise des médailles. Les enfants ayant obtenu les moins bons scores ont été applaudis et ont reçu des petits toutous. Un après l'autre ils étaient nommés et applaudis. Quand finalement on entend au micro, en troisième place, pour la médaille de bronze : Petit Monsieur!
Wow! Il fallait le voir, la serviette autour du cou, dans toute sa blancheur, grimper sur la troisième marche du podium de bois peint en bleu. Il penche la tête pour recevoir la médaille de bronze, décernée par une plongeuse olympique par surcroît. À la fin de la cérémonie, les enfants se rendent à la queue-leu-leu vers les vestiaires. À notre hauteur, Petit Monsieur lève là tête et nous envoie un large sourire édenté, les cheveux ébouriffés, la serviette autour du cou et surtout, la médaille.
Alors que je le félicitais par la suite, il me dit : J'ai affronté ma peur Maman!
C'était ça pour moi, la victoire. Qu'il se rende compte qu'il a le pouvoir de faire ce qu'il veut, qu'il a le contrôle sur sa vie. Qu'avec des efforts, on peut en arriver à tout.
Mais j'avoue que voir son fils sur un podium une fois dans sa vie, ça vaut de l'or. Dans notre cas, du bronze.
Aujourd'hui, il y avait une compétition de plongeon (question de rentrer dans notre investissement j'imagine!). Petit Monsieur était nerveux depuis hier, très nerveux même. Inexplicablement nerveux car il est très bon. Comme le trac ne s'en va pas seulement en se disant tout va bien aller, j'ai fait de mon mieux pour le rassurer et pour lui dire que l'important, c'est qu'il fasse de son mieux et qu'il s'amuse. Paroles vaines. Il était très nerveux. Il me stressait même.
Sans savoir que nous passerions l'après-midi complet à la piscine (40 plongeurs environ qui exécutaient chacun 3 plongeons devant des juges qui donnaient des notes), nous sommes arrivés, tout motivés à la piscine. Je m'installe avec Fillette dans les gradins pendant que l'Homme aidait Petit Monsieur à trouver le vestiaire de cette nouvelle piscine.
Commencent alors la série de réchauffements, les explications, la formation des groupes, les plongeons de pratique, et j'en passe. Dans les gradins, on s'affairait déjà à trouver des objets avec lesquels nous aérer. Une heure plus tard (!!!) ils annoncent l'ordre d'exécution des plongeurs. Petit Monsieur plongera le 9ème.
À son tour, il monte sur le tremplin, se tenant les 2 mains sur la poitrine, avançant de peine et de misère, comme s'il marchait sur la planche d'un bateau de pirates. Son stress était palpable. Il se retourne pour que la responsable lui dise quel plongeon exécuter. On entend au micro : Petit Monsieur, plongeon avant groupé, degré de difficulté 1.0.
L'Homme et moi on rigolait de voir qu'il y avait des degrés de difficulté. Petit Monsieur exécute un plongeon qu'il a dû faire 1000 fois, dans son cours, dans notre piscine en jouant, après ses cours de natation, lors de bains libres, etc. Mais il ne l'exécute pas bien. Pas si mal, mais c'était loin de ce qu'on l'a déjà vu faire. Les juges lèvent leurs cartes, les notes vont de 5,5 à 7. Pas fort.
Pour son deuxième tour, autre plongeon, même marche stressée jusqu'à l'abattoir, même histoire. L'Homme et moi on échange des regards, se demandant sans se parler si on a pas affaire à un "chokeux". Quelqu'un plein de talent mais qui n'arrive pas à livrer la marchandise sous pression. J'étais très déçue pour lui, je savais qu'il n'était pas à son meilleur. Il était capable de plonger beaucoup mieux que ça.
Pendant son troisième plongeon (qui s'est mérité quelques 8), je me voyais le consoler, si triste de ne pas avoir gagné de médaille, répétant à qui mieux mieux qu'il n'aimait pas le plongeon et qu'il ne voudrait plus en faire de sa vie etc. Je me récitais mentalement des phrases toutes faites pour le réconforter. Je le connais. Il aime se dépasser et il réussit facilement. Alors des résultats comme ceux-ci, c'est dramatique pour lui.
Trois heures après notre arrivée (il était temps!!!), les joues rouges et le front moite, nous avons enfin eu la chance d'assiter à la remise des médailles. Les enfants ayant obtenu les moins bons scores ont été applaudis et ont reçu des petits toutous. Un après l'autre ils étaient nommés et applaudis. Quand finalement on entend au micro, en troisième place, pour la médaille de bronze : Petit Monsieur!
Wow! Il fallait le voir, la serviette autour du cou, dans toute sa blancheur, grimper sur la troisième marche du podium de bois peint en bleu. Il penche la tête pour recevoir la médaille de bronze, décernée par une plongeuse olympique par surcroît. À la fin de la cérémonie, les enfants se rendent à la queue-leu-leu vers les vestiaires. À notre hauteur, Petit Monsieur lève là tête et nous envoie un large sourire édenté, les cheveux ébouriffés, la serviette autour du cou et surtout, la médaille.
Alors que je le félicitais par la suite, il me dit : J'ai affronté ma peur Maman!
C'était ça pour moi, la victoire. Qu'il se rende compte qu'il a le pouvoir de faire ce qu'il veut, qu'il a le contrôle sur sa vie. Qu'avec des efforts, on peut en arriver à tout.
Mais j'avoue que voir son fils sur un podium une fois dans sa vie, ça vaut de l'or. Dans notre cas, du bronze.
lundi 1 décembre 2008
Baudelaire peut aller se rhabiller!
Fillette, 8 ans, remonte du sous-sol avec un carnet. Elle me dit : Veux-tu lire mon histoire?
La voici, textuellement.
Alexis et Cloée
Alexis a fait un papier. Il était écrit : Je t'aime Cloée. Cloée s'écria : C'est fabuleux! Alexis m'aime! Alexis dit : C'est vrai que je t'aime Cloée, ta voix est tellement belle. Cloée dit : Je........ Je........ Je...... et Cloée s'évanouit.
Pendant ce temps, Alexis s'énerva : il s'agitait, puis il courait et Cloée reprena son existence. Cloée dit : Merci Alexis, Merci. Et il s'embrassa et resta toujours ensemble. 10 ans plus tard, ils ont eu un bébé. Ils l'aimaient tant qu'ils l'appllère Amour. C'est une histoire vraie, c'est arrivé en 2008.
Avec le livre qu'elle a écrit l'été dernier et les poèmes qui fusent de temps à autre, on pourra peut-être un jour se faire vivre par notre progéniture. Qui sait?
La voici, textuellement.
Alexis et Cloée
Alexis a fait un papier. Il était écrit : Je t'aime Cloée. Cloée s'écria : C'est fabuleux! Alexis m'aime! Alexis dit : C'est vrai que je t'aime Cloée, ta voix est tellement belle. Cloée dit : Je........ Je........ Je...... et Cloée s'évanouit.
Pendant ce temps, Alexis s'énerva : il s'agitait, puis il courait et Cloée reprena son existence. Cloée dit : Merci Alexis, Merci. Et il s'embrassa et resta toujours ensemble. 10 ans plus tard, ils ont eu un bébé. Ils l'aimaient tant qu'ils l'appllère Amour. C'est une histoire vraie, c'est arrivé en 2008.
Avec le livre qu'elle a écrit l'été dernier et les poèmes qui fusent de temps à autre, on pourra peut-être un jour se faire vivre par notre progéniture. Qui sait?
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